1. |
Chapeau perdu
03:06
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Chapeau perdu j'aurais voulu te perdre encore,
Pour aller voir, là, l'inconnue, faire des efforts,
Reviens, si tu tiens bon encore sur ma corde,
Reviens, si tu tiens bon encore et encore,
Tient, si tout va bien j'emmènerai du bon vin,
Tient, si tout va bien prends-le mon verre pour le tien,
Chapeau perdu j'aurais bien dû t'aimer encore,
Mais j'ai connu, là, la famine des corps à corps,
Rassasiée du cœur qui fulmine j'ai eu bien tort,
Rassie des pulsions qui m'animent j'ai fait de l'ordre,
Alors tient, si tout va bien j'emmènerai du bon vin,
Tient, si tout va bien prends-le mon verre pour le tien,
Chapeau perdu j'aurais bien cru crever encore,
Dans l'éperdu, la folie accrue, accroche alors,
A mes étoiles, de l'or alors, de long en large, du large au bord,
Un sort pour sortir de ma page, calmer ma rage,
Et tient, si tout va bien j'emmènerai du bon vin,
Tient, si tout va bien prends-le mon verre pour le tien,
Chapeau perdu par ma rengaine et mes vérités,
Qui se parsèment sur le sol de la société,
Les pourris du cœur, pourris dans l'coeur par le pognon parc'que c'est l'heure,
De faire ses comptes, puisque ça compte le fascisme et l'oppression,
Mais tient, si tout va bien j'emmènerai du bon vin,
Tient, si tout va bien prends-le mon verre pour le tien.
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2. |
L'amour
04:21
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Comment faire pour cramer les souvenirs
N'sont pas des bouts d'papiers chiffonnés, là,
Que l'on laisse pour y foutre le feu que dire,
Quand tout s'éternise pas ?
Et quand c'est toi qui t'éternise
Dans les couloirs de ma mémoire,
J'me dis putain qu't'as de l'emprise,
Putain, qu't'es belle sans le savoir,
J'te jure va faire un tour,
Un peu dans mes yeux,
Tu comprendras pourquoi j'ai de l'amour
Et pourquoi, sur toi, j'écris toujours un peu,
Me laisse pas finir sur un pont
À tenter l'vide, à provoquer le fond,
Ce sont des discours dits "pour de bon"
Mais sans toi que dire ? Que dire sinon
Que c'est ça l'amour,
Et combien j'ai peur du vide,
J'f'rai pas cinquante mille allers-retours,
J'f'rai juste un tour, j'f'rai juste le vide,
J'f'rai juste l'amour, j'en f'rai un titre,
Laisse-moi un peu sentir la peur,
Les mécontentements de mon cœur,
Qui m'font défaut et sans rancoeur,
J'irai pas par-delà les fleuves,
Je veux savoir à qui appartient l'monde,
Comment c'est grand, comprendre l'ampleur,
Comprendre les pleurs qu'on laisse aux vents,
Pourquoi souvent on laisse s'envoler les heures,
J'écris pour les fous d'en haut,
Ceux qui clament fort leurs certitudes,
Leur dirai même que tout là-haut,
Bah qu'même tout là-haut y en a aucune,
Je ferai fuir les bienheureux,
Ceux qui se suffisent dans leur confort,
Mais y en a pas une mais bien deux
Mains, qui murmure sa peur à l'autre
De l'amour,
Et combien j'ai peur du vide,
J'f'rai pas cinquante mille allers-retours,
J'f'rai juste un tour, j'f'rai juste le vide,
J'f'rai juste l'amour, j'en f'rai un titre,
C'est pas permis d'errer pour rien,
Enfin plutôt, ça devrait pas,
Passer les verres et les jardins,
On passe un temps fou à tout perdre là,
J'veux pas partir mais clandestine
Sur terre, j'm'en fous d'laisser ma trace,
Puis qu'est-ce qu'on trace ? On est pas digne
De nos fiertés que l'on s'en débarrasse,
Je veux pas écrire pour rien,
Des « pour », « de rien » si de moi rien,
Si dans deux mois, tient, j'aurai rien,
Au creux d'ma main y aura plus rien,
Y a aura même plus ce brin de toi,
Et puis c'est ça l'amour
Et parfois on mesure pas combien on a peur du vide,
Qu'pour elle on f'rai du monde le tour,
Mais qu'on voyage au fond des yeux,
Qu'on y plonge naïvement c'qu'on a d'précieux,
Et puis c'est ça l'amour
Et putain ce que j'ai peur du vide,
J'f'rai pas cinquante milliards d'allers-retours,
J'frai juste un tour pour faire le vide,
Pour faire un titre j'f'rai juste l'amour.
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3. |
Psychédéliquemachination
03:08
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Laisse aller ton âme, laisse aller en toi
Cette sensation qui fait frémir nos pas,
Laisse aller ton corps, oui, laisse-le encore danser pour ça,
Pour la passion de sur les draps,
Pour l'ivresse, les tourbillons tu sais,
Quand on se pose et que ça tourne,
J'aime trop cette sensation, mes hallucinations,
L'inspiration que j'y trouve,
Et y a,
Comme un courant d'air, comme un coup dans l'air,
L'air que je respire évidement
Transmet la psychédéliquemachination.
Et dans mes chansons mes sujets flanchent,
Vous m'excuserez mais j'fais la manche,
J'demande qu'on aide les plus démunis, chiche ?
Pas les bourgeois qui se croient riches,
Je marche en errance dans quelques villes de France,
Flirt les endroits denses, vers les sans-abris m'avance,
J'aide mon frère comme je le peux,
Des discutions au franc des yeux,
Offrir humanité, voir des couleurs
Dans ce monde aux semblants décolorés,
L'art est sacrée, voyage
Dans tes émotions et puis partage,
Et y a,
Comme un courant d'air, comme un coup dans l'air,
L'air que je respire évidement
Transmet la psychédéliquemachination.
J'erre encore là,
Traîne en fac, en apparts,
Fais ses pas pas à pas,
J'écris, je bois,
Fume la nuit, rues, avenues et hallus bienvenues
Quand la fatigue est là,
Des couleurs d'un ailleurs d'ici-bas,
Et y a,
Comme un courant d'air, comme un coup dans l'air,
L'air que je respire évidement
Transmet la psychédéliquemachination.
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4. |
Pour toi maman
03:12
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Y a des yeux qui transpercent l'ombre dans mon monde,
Y a des sourires qui font cesser les secondes,
Qui rendent l'âme vagabonde,
Y a tous ces jeux d'enfants qui ramènent aux souvenirs,
Et maint'nant, la beauté des instants,
Y a c'qu'on a d'écorché,
Et tout c'qu'on a su construire,
Maman,
J'te l'avais dis qu'j'te l'écrirai cette chanson,
C'est p't'être con mais j'y parviens,
Et ça vient du fond de là, du fond de moi, du fond d'mon âme.
Y a ces regards qui ne trompent pas,
Qui d'inquiétude et d'amour brillent,
mais je t'en prie ne t'inquiète pas,
Maman la vie, elle me fascine...
Quand y a tes yeux grands comme ton cœur,
Qui s'ouvrent à ma vie, qui la rend juste bien meilleure,
J'me dis qu'y a jamais d'mots pour dire « je t'aime »,
Que ça se sait, inné, puis qu'on s'invente notre éternel,
Maman,
J'te l'avais dis qu'j'te l'écrirai cette chanson,
C'est p't'être con mais j'y parviens,
Et ça vient du fond de là, du fond de moi, du fond d'mon âme.
C'est moi ta fille,
Celle un peu ailleurs, bohème, grande gueule, jamais à l'heure,
Celle pas lucrative, qu'on range pas dans une case,
Si c'n'est celle de la marginale dans les regards,
Celle qui boit pour l'évasion parfois,
Excuse-là,
Celle pas bonne élève, qui'aime pas l'réglementaire,
Le milieu scolaire, ces gens sans fantaisie,
Sans poésie, en manque de vivacité,
Les injustices, les sourires avides à croire du vide qui se faufile ici,
Celle qui fait des conneries dans l'coeur des filles,
Qui se défile face à l'amour, qui'aime pas les attaches et fait des tours,
Indépendante et solidaire, le cœur ouvert à la misère,
Qui a constamment en elle cette peur qui la ronge, cette peur de t'perdre,
Celle un peu bancale, solide et névrosée,
Sensible et révoltée, instable, celle,
Le poing levée qui n'se baissera jamais,
Qui aime tant la beauté, la vie, l'humanité,
Celle de ceux qui n'se la fermeront jamais.
T'as vu qui t'as fait m'man ?
Tu sais, on devient tous quelqu'un.
Maman,
T'as vu j'te l'ai écrite cette chanson,
Puis c'est pas con et j'y parviens,
car ça vient du fond de là, du fond de moi, du fond d'mon âme.
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5. |
Je sais pas quoi
05:33
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J'devrai leur dire un peu partout
Qu'ça sert à rien tout ce folklore,
Du patronat aux putains d'bourges,
A l'apprentissage de tous ces profs,
J'devrai leur dire sans prétention
Mais leur dire fort qu'ils réalisent,
A toutes ces stars et leurs paillettes,
A ces médias qui se répètent,
A quoi bon ces jeux superficiels ?
J'devrai leur dire qu'ils paraissent cons,
Leurs beaux vêtements, leurs belles maisons,
Du tape à l'oeil ça roule Cayenne,
Luxe à deux balles pour l'éternel,
Mais j'devrai leur dire qu'la vie dure pas,
Qu'on crèv'ra tous mais c'est comme si,
Comme si l'argent était un drap
Sous l'quel ils s'cachent pour moins voir la vie,
Dites-moi l'argent à t-il un prix ?
Dites-moi, au nom de quoi on joue la vie ?
Et je sens que l'on faiblit sous le poids du temps,
Quand je vois le monde, moi, j'peux pas dormir,
Moi, j'peux pas dormir, j'pense à trop d'choses c'est maladif,
Je sais pas vivre,
Comme ils disent : trop fragile, trop bancale, cérébrale, écorchée vive ;
Alors,
Faut que j'me barre loin d'cette connerie
humaine mais sans misanthropie,
J'ai juste cette gêne bien trop présente qui me devance,
Et alimente mon envie de,
Prendre mes bagages et ma guitare,
Et 4, 5 bières pour remplir l'soir,
D'marcher sans suivre les panneaux,
Loin d'cet Etat qui sait pas c'qu'on vaut vraiment ;
J'en ai ma claque qu'on m'dise comment,
Vivre ma vie, si l'argent prime en ce triste gouvernement.
Qu'est-c'que j'fous là ? J'trouve plus ma place,
C'est pas l'complexe d'l'adolescente,
Et j'erre les rues, je traîne mon âme,
Sur les comptoirs je hurle présente ,
Dans tous les bars car j'veux m'en foutre,
De c'tout pour c'rien, j'veux passer outre
La bêtise et la con'rie
D'tous ces pauvres trop endormis,
Où est passé leur fantaisie ?
Ou est-ce une période d'amnésie ?
Ou bien est-ce moi, là, l'hystérique
Qui gueule sans cesse de lassantes répliques ?
Et la rébellion c'est pas pour moi quoi que vous en dites,
J'me sers seulement des mots comme thérapie.
Et j'avoue avoir faiblit sous le poids du temps,
Quand je vois maman, moi, j'veux pas partir,
Moi, j'veux pas partir, j'veux pas laisser tout derrière moi,
Je sais pas vivre,
Comme ils disent : trop sensible, trop instable, marginale, écorchée vive ;
J'en ai tant à dire,
On me dit "t'en a tant à faire",
Mais j'en ai tant à taire aussi
Des cris stridents d'mes cataclysmes,
Qui s'prolifèrent et indiffèrent
La masse qui s'masque en mesquin'ries ,
Dans cette mascarade et joue la carte
Du commercial "je suis Charlie" ;
Je veux bâtir un autre monde,
Je veux plus faire partie d'la ronde,
Qui déambule autour des ondes,
De nos portables et nos malheurs ;
Colorier la toile de nos problèmes,
D'amour, de soirs de bohème,
Pour espérer qu'un jour à la belle étoile se lève,
Je sais pas quoi,
Je sais pas quoi,
Mais dis-moi toi,
Mais dis-le moi,
Je sais pas quoi,
Je sais pas moi,
Mais dis-le moi,
Mais dis-le moi,
Dis-moi, au nom de quoi on vie la vie ?
Et je m'en fous du paradis,
Des tons bibliques, de leurs commerces,
J'ai mon église en moi enfouie
Et mon Dieu m'parle de mes faiblesses ;
Dis-moi c'est quand qu'tout ça s'arrête ?
J'm'arrête ici mais
Dis-moi c'est quand que tu m'emmènes
Six pieds sur terre ?
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6. |
La note exacte
06:07
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J'n'étais qu'poussière, j'n'étais que vide,
Poussée dans la gueule de ce monde,
J'ai cru souvent, oh oui, bien au pire,
Avant d'connaître magie des ombres,
C'que j'pouvais faire de ma souffrance
Au lieu d'me j'ter du haut d'un pont,
Puis rencontrer magie des mots,
De la musique, d'la création,
Souvent saisi les tentations,
À outrance, les vices profonds,
J'les ai franchi, moi, mes limites,
J'voulais vivre au point de tout risquer,
Au point de faire n'importe quoi
Pour connaître l'évasion,
J'ai fait du mal à celle que j'aime
À me complaire dans la destruction,
L'âme oui bien noire car y a leur vie,
Non pessimiste mais j'écrivais
Au fond d'la classe pour pas penser
À c'qu'on voulait me faire bouffer,
Moi je l'ai su depuis l'début,
Je suis d'la race de ceux qui savent
Qu'on s'en sort pas en s'conformant
Mais qu'on s'en sort en résistant,
Qu'on s'en sort pas en s'conformant,
Qu'on s'en sort pas en s'conformant mais qu'on s'en sort en résistant ;
Je prônerai la tolérance,
Ecrirai les différences
Et cherch'rai la note exacte,
Et cherch'rai la note exacte
Car c'est pas une tare,
C'est pas une tare d'être instable,
Y a que la nuit pour m'consoler
Puisque mon âme s'est égarée
Au dedans du fond du tréfond
S'y font en dons les déceptions,
Je suis d'la race des égarés,
C'est calculé, pas des mondains,
J'suis loin de ceux qui sont bondés
D'argent en quête, non de l'humain,
En clandestine je suis ma route,
Guitare et moi, à vous déboule,
Dans les campagnes ou dans les villes,
Qu'importe l'endroit, partout je vrille,
On s'exclame la marginale
Parc'que j'aime pas suivre la masse,
Qu'j'dis qu'l'odeur du pognon est sale,
Qu'elle touche trop d'mains pour m'toucher moi,
J'en ai besoin que d'minimum,
J'ai pas l'esprit mégalo,
À l'ombre de chacun de leurs ordres
J'lèverai le poing, j'lèverai mes mots,
À l'ombre de chacun de leurs ordres
J'lèverai le poing, j'lèverai mes mots,
À l'ombre de chacun de leurs ordres,
À l'ombre de chacun de leurs ordres j'lèverai le poing, j'lèverai mes mots,
Je prônerai la tolérance,
Écrirai les différences
Et cherch'rai la note exacte,
Et cherch'rai la note exacte
Car c'est pas une tare,
C'est pas une tare d'avoir mal,
Ça handicape un peu le cœur,
Ça handicape un peu la vie,
Mais ça rend beau et ça rend fort
Un corps meurtri de par la vie,
Puisqu'il sait, lui, sa vérité,
Puisqu'elle est pas dans l'ignorance,
Qu'elle est ancrée dans le respect,
Qu'elle véhicule la tolérance,
Y a d'la torture parc'qu'y a les autres
Et que les autres c'est l'enfer,
Quand pour un rien j'suis plus des vôtres,
Qu'la solitude me cloue à terre,
J'me dis qu'y a pire, j'me dis qu'c'est faux,
J'me dis qu'au pire j'maudis ma peau,
Alors je prie et crie et pisse,
Écris aux autres mes sacrifices,
Mes édifices puisqu'il faut bien
Qu'un jour ou l'autre on nous remplace,
Quelle est notre place ici ou là,
Lassés ou pas ça nous dépasse,
Qu'elle est la terre que l'on torture
Et ces frontières qu'on se dispute,
Ce n'est que l'Homme qui se croit Dieu
À vouloir défier la nature,
Ce n'est que l'Homme qui se croit Dieu,
Ce n'est que l'Homme qui se croit Dieu à vouloir défier la nature.
Je prônerai la tolérance,
Ecrirai les différences
Et cherch'rai la note exacte,
Et cherch'rai la note exacte
Jusqu'à ma mort, la note exacte,
Jusqu'à ma mort, la note exacte,
Car c'est pas une tare,
C'est pas une tare d'avoir trop d'espoir.
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